Impermanence

  La part éphémère de chacun se délite Peu à peu la buée brouille le regard et la pensée se voile Ne reste que l'ombre de chaque particule une ombre fixe parce que nous le décidons parce que son idée même nous rassure Mais le tout finira par se fondre dans cette ouate incolore et

Revue Caractère

Revue de création littéraire éditée depuis 1992 par le département des Lettres de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR). Mon texte "Cette ombre qui me colle à la peau" a été sélectionné et parait dans le numéro XXXI de la revue sur le thème "Ventouse" (automne 2022). Lire...

Comme au théâtre

AURORE ET GEORGE, UNE VIE Deuxième moitié du XIXème siècle Une femme raconte son enfance, ses parents, sa vie de femme et d'écrivain. Fragments tirés des œuvres autobiographiques* de George Sand et réunis en une suite chronologique. *Histoire de ma vie, Impressions et Souvenirs, Un hiver à Majorque, Correspondance Lire ... IRENE, EN APARTE Années 1950

Qu’y puis-je ?

Je suis d'ici non d'ailleurs pas encore d'au-delà Etre là sans aimer ici Celui qui me parle de ce pays ne me séduit pas Rien ne peut m'y accorder que mes pas et quelques souvenirs Rien ne m'y ressemble que le ciel gris ou bleu chaud ou glaçant des matins d'enfant Ce pays là ne

Revue ARPA 137-138

Que faisons-nous d'autre que guetter ? Le mot-signal L'envol un matin Les bruits et les chants Une couleur une fleur Le rire qu'on espère Guetter le rare et le connu Que faisons-nous d'autre ? * Tant de desseins escaladés jusqu'en haut des précipices A vous donner la nausée Souffle coupé Prendre le temps et le

Journal d’automne

3 octobre ... J'ai laissé passer les premiers jours de l'automne qui s'accrochent à septembre. Trop peu libre d'esprit. Même prendre un crayon et tracer quelques lignes sur les pages du carnet était impossible. Voilà le résultat quand l'été finit et se traîne en longues réflexions amères. Un été trop tout, émotions, chaleur, fatigue, trop

Les saisons

Tant d'années depuis cette guerre. Il pensait qu'on ne peut rester témoin toute sa vie, qu'on l'est à un moment précis et que très vite, pour se protéger, on fuit ses propres pensées. Alors se remémorer le jour exact, l'heure, les lieux, les acteurs, cela lui était impossible. Il repensait à ce jour où sa

Ensommeillement…

Tu t'es réveillé la joue dans le feu Tu m'as dit "il brûle des regrets dans les arbres Je t'ai répondu "pourtant jamais je n'oublierai la chaleur boisée de tes bras