[...] Mais les bois étaient recouverts de brumes basses Et le vent commençait à retourner au Nord, Abandonnant tous ceux dont les ailes sont lasses, Tous ceux qui sont perdus et tous ceux qui sont morts, Qui vont par d'autres voies en de mêmes espaces ! Et je me suis dit : Ce n'est pas
A quelles légendes rêver pour entendre les cris des choses fragiles, quand sur les versants de corail la beauté des arbres nous fait pleurer. Un écho imperceptible porte au-dessus de la route le chant des feuilles de braise. Nos corps soudain rodent et se fondent au dehors en ossements moutonneux. Et notre image se tient
Les Editions Encres Vives publient mon recueil Midi, pointe du Lazaret dans la collection Lieu. Seize poèmes souvenirs d'enfant et impressions d'adulte. Panorama intérieur Regarder par la fenêtre ouverte le ciel bleu et blanc. Poser la mâchoire contre l'encadrement comme sur le rebord de la terre. En mordre le recoin là à portée de dents.
A table ils sont, la famille emportée au dessus du partage. Couteaux coupant l'air retenu dans cette pièce d'ombres. Et le repas est servi odorant et riche. Course de regards envieux aigres-doux rictus phrases courtes entrechoquant les pensées en éclats de porcelaine. C'est un huis-clos dans l'épaisseur du silence. Violent. La jeune fille est lumineuse
Minuscule hommage à Robert Desnos Je suis-je en colère au matin dans une campagne où j'accouplé-je mes multiples vies Je suis-je lente et mesurée mais je voudrais-je être la foudre et l'étincelle fleurie Je marché-je lourdement sur mes tapis de pensées monochromes et thermolumineuses Je suis-je libre de vivre heureuse mais le sens de mes
Déjà l’automne vente le ciel d’une blancheur d’acier. Regarder au travers de la serrure un cœur jaune et humide se dessiner comme une lueur entre chien et loup. Il faudrait invoquer tous les fers à cheval, les trèfles à quatre feuilles et les rameaux d’olivier pour cesser de se sentir bancal. On se pencherait alors
La pierre réunit dans ce jaune acide les couleurs matérielles du temps. Sur son angle fort s'est un jour heurtée la volonté des hommes qui l'ont dressée.
Les champs élimés ont pour ornement de pauvres gerbiers sans clarté Les animaux des forêts crient, chevreuils dans leurs ramures apeurés par la naissance du jour Les tourmentes et le froid noir brûlent les landes dès le soleil évanoui Le paysage a enfilé une brassière de gel c’est l’hiver végétal pris au piège des mottes