Au plus loin du centre au cœur d'un autre lieu infime surprise dérisoire découverte Quand l'habitude du proche s'en est allée qu'elle m'a fait faux bond s'est volatilisée comme le simple souffle de fraîcheur le matin devant ma bouche encore chaude des nuits douces De ces nuits comme des abris des caresses des réconforts et
Un ruisseau de cailloux gris serpente entre les arbres secs, pourtant le chemin cahote vers des lumières. Quand les ombres bleues se dressent, alors le froid entre dans nos têtes. C'est le souvenir que nous respirons, sur la terre fumante, dans l'odeur de truffe et de vent. AG - 2016 "Contente toi de baigner tes
Autrefois on vibrait Sur une voix une parole C'étaient celles d'un père d'une mère qui remplissaient tout l'espace Les jeunes les vieux s'entendent-ils encore... Les sons les paroles ne tambourinent plus sur les mêmes peaux tendues des mêmes tambours L'amour a changé de son ne vibre plus aux mêmes contacts
Les hommes sont amers comme le goût de leurs erreurs Ils s'attirent s'aiment se détestent se lamentent Fous comme des oiseaux affolés par le halo aveuglant ils cognent et tapent contre leur raison envolée Le jour la nuit les hommes vivent de rêve en rêve – perdus pour leurs illusions
Existes-tu au jour aux heures de nuit de ta gorge à tes membres des pleurs de pluie aux arches des près ? Existes-tu froissée au vent au chant des feuilles rafraîchies et aux ombres changées ? Existes-tu comme moi amère fleur déflorée feuillage fané ? Existes-tu et vivras-tu la dernière journée la dernière nuit du
Dans la houle d'été la fumée de la fournaise A la chaleur âcre des pins en feu mes pensées divaguent Eté précoce Des pluies de sable pour offrande Nuit et jour se succèdent sans frissons Routes écrasées Passants éblouis d'un soleil lourd Blés mûrs le long des routes grises et fumantes Aux carrefours brûlants Des
J'entends le crépitement du soleil qui bout sur les herbes Et elles s'enflamment quand la chaleur monte Je l'entends depuis l'enfance quand le lait brûlait dans la casserole en furieux débordement le long du fer chauffé à blanc J'entends le crépitement des voix de ces matins au sud de la ligne qui touchait les espoirs
Cinq textes, parus dans le n°97 de la revue Comme en Poésie, comme une "Météo intime"... Brûlante journée / plaquée au vent / et à ses poussières nomades // J'écoute les bruits / que seuls les insectes savent sauver / et je règle ma respiration à leur rythme // Eté étouffant que j'aime pourtant /