Jeanne, la mer, le fleuve, les chemins jusqu'aux montagnes du Tonkin. Ou le voyage et le séjour en Orient d'une aïeule réinventés presque un siècle après. Textes et dessins : Annabelle Gral Photos de famille Cartes postales : L'Indochine autrefois - Editions Horvath
ARLES un jour de grand MISTRAL. Les platanes se décomposaient en lambeaux sur les trottoirs, le vent courbait chaque passant vers son but. La solution était l'abri dans une enceinte close, au cœur d'un monument. Comme lavé par ces langues tempêtueuses, le décor d'eau, de ciel et de pierre s'est fondu dans un gris
C'est l'hiver dans une lumière éclatée sur les champs de neige du Nord. La ville se colore tout doucement, se couvre de glace, de givre pour briller autrement. Lentement les hommes s'y promènent, pantins habillés de laine molle et chaude. Ils iront ainsi, marionnettes patientes, attendant le retour des jours longs.
[...] Mais les bois étaient recouverts de brumes basses Et le vent commençait à retourner au Nord, Abandonnant tous ceux dont les ailes sont lasses, Tous ceux qui sont perdus et tous ceux qui sont morts, Qui vont par d'autres voies en de mêmes espaces ! Et je me suis dit : Ce n'est pas
Anorexique en sage anorak bleu, nuits après jours tu nouais tes frayeurs en écharpe. Tes jupes plissées ont froissé ma jeunesse, mes envies se sont perdues dans tes veilles. Tu arrêtais la radio pour empêcher les mots d’exploser. Dans ta cellule triste, tu as démodé toutes mes chansons.