L'homme marche sur une route d'été, long ruban sinuant entre les blés mûrs. Seuls obstacles au déroulé du paysage plat, les poteaux en bois du téléphone et les pylônes électriques. Un arbre, peut être au loin ? Forme sombre, évaporée en son sommet... Il marche sur la route et sous la canicule. Il a noué
En avril, comme les années précédentes, elle avait repris ses habitudes sur le chemin des reconnaissances. Elle appelait ainsi ses flâneries dans le quartier autour du bureau où elle passait ses journées. Des pensées désordonnées lui venaient lorsqu'elle traversait les lotissements où étaient bâties ces petites maisons inconfortables et indécises que les années soixante-dix avaient
Je pense au sommeil du bébé. Le premier sommeil mêlé de vie bien avant la naissance, dans cette couveuse maternelle et cotonneuse. Le bébé immergé dans le liquide vital, à la fois nourri, bercé, distrait et endormi. Une image de lente évolution, de bienfaits réciproques entre la mère hébergeuse et l'enfant gîté. Le sommeil du
5 octobre ... pluie hier, passée ce matin ... le soleil au réveil pour donner l'élan ... paresse, petites envies, courses inutiles, retour bredouille ... escapade lointaine ajournée en attendant des jours secs et sans vent ... et revoir les ailleurs 21 octobre ... rêve ... toute une (ma ?) famille en route, en exil
Je ne dors plus la nuit depuis que j’écris des histoires courtes. Ou plutôt, j’écris des histoires courtes depuis que je ne dors plus la nuit. Enfin, je ne sais plus très bien… Mais pourquoi la nuit ? Eh bien c’est comme ça. Tenez, Sand par exemple, elle passait ses nuits devant son encrier, ses cigares
Pourquoi ai-je pensé hier soir aux premiers et derniers enveloppements de l'être humain : le bébé emmailloté de toile fine à la naissance et le corps sans vie de l'homme glissé dans une pièce de linge blanc, un linceul... Parce que le hasard venait de me montrer ces deux événements : la vie et rien