Auteur/autrice : adminanna

Sons et vibrations

Autrefois on vibrait Sur une voix une parole C'étaient celles d'un père d'une mère qui remplissaient tout l'espace Les jeunes les vieux s'entendent-ils encore... Les sons les paroles ne tambourinent plus sur les mêmes peaux tendues des mêmes tambours L'amour a changé de son ne vibre plus aux mêmes contacts    

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Les hommes sont amers comme le goût de leurs erreurs Ils s'attirent s'aiment se détestent se lamentent Fous comme des oiseaux affolés par le halo aveuglant ils cognent et tapent contre leur raison envolée Le jour la nuit les hommes vivent de rêve en rêve – perdus pour leurs illusions

Sans cesse poser la question…

Existes-tu au jour aux heures de nuit de ta gorge à tes membres des pleurs de pluie aux arches des près ? Existes-tu froissée au vent au chant des feuilles rafraîchies et aux ombres changées ? Existes-tu comme moi amère fleur déflorée feuillage fané ? Existes-tu et vivras-tu la dernière journée la dernière nuit du

Journal 1972

Retrouver au fond d’une armoire un vieux cahier de comptabilité utilisé comme carnet (pompeusement baptisé Journal) et replonger cinquante ans en arrière. Je trouve aujourd’hui l’image de ces enfants à la fois alertés, inquiets et innocents, judicieusement choisie pour orner le buvard. Ils (les enfants et le buvard !) m’avaient sans doute aidée à absorber

Question de genre

Elle jurait qu'elle n'aurait pas d'enfant. Peut-on jurer pareille chose ? Y penser comme à la décision d'une vie ? En tout cas, elle évitait les occasions de renier cette décision, donc de commettre l'acte sexuel qui aurait tout gâché. D'ailleurs, l'acte en lui-même ne la tentait pas vraiment. Ceci expliquant peut être cela... Un

Des haïkus dans la revue ARPA

Dans la houle d'été la fumée de la fournaise A la chaleur âcre des pins en feu mes pensées divaguent Eté précoce Des pluies de sable pour offrande Nuit et jour se succèdent sans frissons Routes écrasées Passants éblouis d'un soleil lourd Blés mûrs le long des routes grises et fumantes Aux carrefours brûlants Des

Revue ARPA

J'entends le crépitement du soleil qui bout sur les herbes Et elles s'enflamment quand la chaleur monte Je l'entends depuis l'enfance quand le lait brûlait dans la casserole en furieux débordement le long du fer chauffé à blanc J'entends le crépitement des voix de ces matins au sud de la ligne qui touchait les espoirs

Elle s’appelait Ode

C'était la dernière journée du séjour. On avait choisi ce troisième musée dans notre pérégrination familiale dans la ville du Nord. On avait trainé nos semelles sur les trottoirs et arpenté de nombreuses salles, pas à la recherche de l'art à tout prix, mais pour se mettre à l'abri de la météo de février. Le