La maison sentait la chaleur
L’été roussi à l’heure de la sieste
Volets fermés sur le ménage du matin
odeur de cire et d’eau de javel
Un après midi d’enfance
dans la maison qui suait
le calme et la pénurie
Une maison simple et banalement droite
comme ses occupants
chaque pièce ouverte sur le couloir
peu de mouvements
Jamais d’intrus jamais d’amis
dans la maison fermée
sur ses sages préoccupations
Elle sentait la chaleur
des étés sans vacances
sans horizons
Une vie ordonnée entre ces murs
pièces sans décors et sans surprises
Quelques livres posés près du poste de télévision
seulement quelques romans pour lire l’été
©Annabelle Gral 2020