C’est une ombre…

Le pur arrache la levée du jour avec ses dents
mouille son dos sous les larmes du vent
de la main et de la bouche il imagine son enfance en fait un autre jour
il ouvre ses bras autour de l’arbre prêt à sombrer dans la forêt
Le pur grignote son repas aux miettes des herbes fraîches et épaisses
il ne sait porter ses regards à ses pieds
les pose loin espérant que le poème soit amène
Le pur s’accroche à la matinée ne voit pas les fausses heures
et quand il se couche c’est sur son ombre qu’il repose
sans la cacher au regard de son âme

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