La lumière qui aveugle
la fenêtre laissée ouverte
sur le jardin étonné
confisque à l’oiseau ses couleurs
Comment recevoir
ce spectacle d’harmonie
sourde et de fragilité
Les yeux portés vers le chêne
encore vert dans la clarté
des vitres enflammées
°
C’est dimanche ici
Regard extérieur, pas de mouvement
La maison est innocente
de ses pièces, de ses usages
La musique d’un récipient
qui cuit le repas, seul bruit intérieur
Une voiture au loin pourtant
C’est dimanche ici où le voyage prend fin
Rien que le silence comme présence
°
Des mots pour enfermer
la part d’infinité
la chair des choses
la vérité des peurs
Des mots durs et simples
pour dire la douceur
de ce qui murmure
– le jour – la nuit –