Toi tu veillais près du vent
tu parlais un peu haché
un peu happé
Tu marchais foulais toutes les terres
proches ou lointaines
froides ou chaudes
Tu éparpillais les ailes des papillons
qui se posaient sur ta main
parce qu’elles gênaient
trop fines trop transparentes
liées à trop de sensations
fignolées comme des œuvres d’art
Et mon regard les avalait
voulait les faire miennes
ces ailes translucides
évoquant ta force légère
tes mains où les veines
faisaient des ruisseaux