Instants d’un été

Dans la houle d’été
la fumée
de la fournaise

A la chaleur âcre
des pins en feu
mes pensées divaguent

Eté précoce
Des pluies de sable
pour offrande

Nuit et jour
se succèdent
sans frissons

Routes écrasées
Passants éblouis
d’un soleil lourd

Blés mûrs
le long des routes
grises et fumantes

Aux carrefours brûlants
Des pensées
échauffées et apeurées

L’eau perle
au front
Absente des sources

Eau courant
le long du chemin
Rien qu’un souvenir

Terre craquelée
Les pensées
s’étiolent au soleil

Confort d’un soir
doux et lent
Matin oppressant

A qui chantes-tu
rossignol ?
Au soleil jaune !

Récolter le fruit
mûr et coulant
C’était avant

Pies rapaces
épient
les miroirs de l’été

Quand sortir
et humer
le matin en éveil ?

Roses fanées
Si vite
en automne

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