Le soir habille la fille filant la laine d’ombre
Dans un amenuisement imperceptible
son esprit tangue
Marcher est un défi
elle faiblit
soupire à la lumière bleue
Dans la maison
-un voile et tant de peines
envies
espoirs
Elle s’affaisse sur l’asthénie
d’un soir
Au-dessous du front lourd
son regard sur l’enfant
-un espace d’amour là autour
Son œil hésitant
entre la fresque dessinée
dans les nuages
et le sol froid de la chambre
-Est-elle forte pour le poids de l’enfant
Des craquelures crissent dans le ciment
son oeil de haut en bas écoute le silence
Et l’enfant dort comme il rêve
enroulé au lendemain
Belle production , l’hiver est prolifique pour Annabelle…